Lily a laissé une note salée de près de 4 500 euros à son père. Pendant cinq mois, l’enfant de 8 ans a joué à un jeu vidéo sur l’iPad de son père Lee et elle a acheté des contenus additionnels sans discernement, rapportent ce jeudi des médias britanniques.
Si le montant de la facture est énorme, Lee, le titulaire de la carte bancaire associée à la tablette, ne s’est rendu compte des folies de sa fille que lorsque sa banque a bloqué son compte.
Ce cas n’est pas isolé. Une étude en Angleterre estime à environ 35 millions d’euros par an, le montant des achats non autorisés sur les tablettes ou les smartphones. Le régulateur anglais des services payants par téléphone avance même le chiffre de 300% d’augmentation en un an.
Sam Vesty, un joueur de rugby anglais s’est ainsi vu facturer 3 700 euros par le jeu Tiny Monsters. Il s’est rendu compte que ses deux fils avaient acheté 54 «montagnes de nourriture» à 80 euros pièce en trois heures. Il s’agit là encore de contenus additionnels qui ne sont pas obligatoires pour profiter du jeu.
Ces déconvenues pour les parents proviennent d’un modèle économique propre aux jeux vidéo sur tablette ou smartphone. C’est le «Freemium». Il s’agit de jeux initialement gratuits où la plupart des contenus sont payants. Il peut s’agir de nouveaux objets ou de nouvelles tenues pour les personnages qui n’ont que peu d’intérêt ludique. Il peut s’agir aussi de monnaie virtuelle et dans ce cas, la tentation est plus grande parce que cela accélère considérablement l’avancée du jeu.
Même si Apple et les autres gestionnaires de boutiques d’application en ligne ont tendance à rembourser les sommes dépensées involontairement, de nombreux parents décident de les attaquer. Ils considèrent en effet que les achats internes aux applications devraient être mieux sécurisés.